Safari en Tanzanie : quel parc choisir ? Serengeti, Ngorongoro, Tarangire…

Safari en Tanzanie : quel parc choisir ? Serengeti, Ngorongoro, Tarangire…

La Tanzanie s’impose comme l’une des destinations phares pour vivre l’expérience ultime d’un safari africain. Avec ses vastes plaines où déambulent des milliers d’animaux sauvages, ses cratères volcaniques abritant une biodiversité exceptionnelle et ses parcs nationaux aux écosystèmes variés, ce pays d’Afrique de l’Est offre un spectacle naturel sans égal. Pourtant, face à la multitude d’options disponibles, choisir le bon parc pour son safari peut rapidement devenir un véritable casse-tête. Chaque réserve possède ses propres caractéristiques, ses périodes optimales de visite et ses particularités fauniques qui méritent d’être connues avant de planifier son voyage.

Avec plus de 15 parcs nationaux et de nombreuses réserves de chasse, la Tanzanie couvre environ 38% de son territoire en aires protégées. Cette richesse naturelle attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs venus du monde entier pour observer les fameux Big Five (lion, léopard, éléphant, rhinocéros et buffle) dans leur habitat naturel. Mais au-delà de ces icônes de la savane africaine, chaque parc recèle des trésors uniques qui justifient amplement le détour. Comprendre les spécificités de chaque destination permet d’optimiser son séjour et de vivre des moments inoubliables au cœur de la nature sauvage 🦁.

Le Serengeti, royaume de la grande migration

Le parc national du Serengeti représente probablement l’image la plus emblématique du safari africain. S’étendant sur près de 14 750 kilomètres carrés, cette immense étendue de savane dorée constitue le théâtre du plus grand spectacle animalier de la planète : la grande migration. Chaque année, plus de 1,5 million de gnous accompagnés de centaines de milliers de zèbres et de gazelles entreprennent un périple circulaire à la recherche de pâturages verts et d’eau fraîche. Ce cycle immuable, guidé par les saisons des pluies, offre des scènes d’une intensité dramatique rarement égalée ailleurs.

Vous souhaitez faire un safari en Tanzanie ? Cliquez ici !

Le Serengeti se divise en plusieurs zones distinctes, chacune offrant une expérience différente selon la période de l’année. Les plaines du sud, particulièrement verdoyantes entre janvier et mars, accueillent la période des naissances où des milliers de petits voient le jour quotidiennement, attirant inévitablement les prédateurs. Le corridor ouest, traversé par la rivière Grumeti, devient le point focal entre mai et juillet lorsque les troupeaux tentent la périlleuse traversée de ces eaux infestées de crocodiles. Le nord du parc, bordant la rivière Mara, offre le spectacle tant recherché des traversées spectaculaires entre août et octobre, moment où la migration atteint son paroxysme.

Serengeti  tanzanie

Au-delà de la migration, le Serengeti abrite une densité exceptionnelle de prédateurs. Les lions y règnent en maîtres avec plusieurs centaines d’individus répartis en différentes coalitions, dont certaines font l’objet d’études scientifiques depuis des décennies. Les guépards profitent des vastes plaines ouvertes pour chasser à grande vitesse, tandis que les léopards se cachent dans les kopjes, ces formations rocheuses granitiques caractéristiques du paysage. Les hyènes tachetées, souvent sous-estimées, jouent un rôle crucial dans l’écosystème en tant que chasseuses efficaces et nettoyeuses de la savane.

La réputation mondiale du Serengeti en fait un parc particulièrement fréquenté, surtout pendant la haute saison touristique. Les tarifs d’entrée s’élèvent à environ 70 dollars par adulte et par jour, sans compter l’hébergement qui peut varier considérablement selon le standing choisi. Malgré l’affluence dans certaines zones, l’immensité du parc permet toujours de trouver des moments de solitude face à la nature, particulièrement en s’aventurant dans les secteurs moins fréquentés du centre et de l’est.

Le cratère du Ngorongoro, une arche de Noé africaine

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le cratère du Ngorongoro constitue l’une des merveilles naturelles les plus extraordinaires d’Afrique. Cette caldeira géante, formée il y a environ 2,5 millions d’années suite à l’effondrement d’un volcan, s’étend sur 260 kilomètres carrés et plonge à près de 600 mètres de profondeur. Ce microcosme unique abrite une concentration animalière parmi les plus denses du continent africain, avec environ 25 000 grands mammifères résidant en permanence dans cette cuvette naturelle. La particularité du cratère réside dans son écosystème auto-suffisant où les animaux trouvent eau, nourriture et abri tout au long de l’année.

La descente dans le cratère s’effectue uniquement via quelques pistes escarpées et offre des panoramas à couper le souffle 📸. Une fois au fond, les visiteurs découvrent un paysage varié alternant prairies verdoyantes, zones marécageuses, forêts d’acacias et le lac Magadi aux teintes roses dues à la présence de flamants. Cette diversité d’habitats dans un espace relativement restreint permet d’observer une incroyable variété d’espèces en peu de temps. Les lions du cratère, particulièrement habitués à la présence humaine, offrent des opportunités photographiques exceptionnelles, tout comme les rhinocéros noirs dont la population locale représente l’une des dernières forteresses de cette espèce en danger critique d’extinction.

Le Ngorongoro se distingue également par sa dimension culturelle unique. L’aire de conservation, bien plus vaste que le seul cratère, est co-gérée avec les Maasaï qui y pratiquent l’élevage traditionnel. Cette cohabitation entre faune sauvage et pastoralisme illustre un modèle de conservation intégrant les populations locales, même si l’équilibre reste parfois fragile. Les villages maasaï dispersés dans la zone de conservation offrent aux visiteurs l’opportunité de découvrir ce peuple emblématique d’Afrique de l’Est, leur mode de vie semi-nomade et leurs traditions ancestrales.

Néanmoins, la popularité du cratère entraîne une certaine surfréquentation, particulièrement entre juillet et octobre. Le nombre de véhicules autorisés à descendre simultanément dans le cratère est théoriquement limité, mais la réalité sur le terrain peut parfois décevoir les visiteurs en quête d’authenticité. Les frais d’entrée, fixés à environ 70 dollars par adulte pour 24 heures, s’accompagnent de taxes supplémentaires pour les véhicules. Malgré ces contraintes, l’expérience du Ngorongoro reste unique et mérite amplement une journée complète d’exploration, idéalement commencée tôt le matin pour profiter de la lumière douce et d’une faune plus active.

Tarangire, le royaume des éléphants

Souvent négligé au profit de ses voisins plus célèbres, le parc national de Tarangire mérite pourtant une place de choix dans tout itinéraire de safari en Tanzanie. S’étendant sur 2 850 kilomètres carrés, ce parc se distingue par ses paysages spectaculaires dominés par des baobabs centenaires aux silhouettes torturées et la rivière Tarangire qui donne son nom au parc. Durant la saison sèche, entre juin et octobre, cette rivière permanente attire une concentration extraordinaire d’animaux venus s’abreuver, transformant le parc en véritable paradis pour les observateurs de la faune.

Tarangire abrite la plus grande population d’éléphants de Tanzanie en dehors de l’écosystème du Serengeti, avec des troupeaux pouvant compter plusieurs centaines d’individus. Observer ces géants se déplacer entre les baobabs constitue l’un des spectacles les plus mémorables qu’offre le parc. La densité d’éléphants atteint son apogée pendant la saison sèche, période où l’on peut facilement croiser plusieurs groupes familiaux dans une même journée. Les scientifiques estiment que plus de 3000 éléphants fréquentent régulièrement le parc, créant des scènes d’une grande puissance émotionnelle lorsque les troupeaux se rassemblent autour des points d’eau.

Tarangire  tanzanie

La diversité ornithologique de Tarangire représente un autre atout majeur, avec plus de 550 espèces d’oiseaux recensées. Les passionnés d’ornithologie peuvent y observer des espèces endémiques ou rares comme l’autruche de Somalie, le calao terrestre d’Abyssinie ou encore diverses espèces d’aigles et de vautours. Les zones marécageuses du parc, particulièrement le marais de Silale, attirent de nombreuses espèces aquatiques et constituent un écosystème fascinant à explorer en dehors des circuits traditionnels.

Contrairement au Serengeti et au Ngorongoro, Tarangire bénéficie d’une fréquentation plus modérée, offrant une expérience de safari plus intime et authentique. Les droits d’entrée, légèrement inférieurs à ceux des parcs majeurs, s’élèvent à environ 50 dollars par adulte et par jour. Le parc se parcourt généralement en une à deux journées, ce qui permet de l’intégrer facilement dans un circuit combinant plusieurs destinations. Les lodges et camps installés à l’intérieur ou en périphérie du parc proposent une gamme variée d’hébergements, depuis les options économiques jusqu’aux établissements de luxe offrant des vues imprenables sur la vallée.

Les parcs méconnus qui valent le détour

Au-delà du trio classique Serengeti-Ngorongoro-Tarangire, la Tanzanie recèle d’autres joyaux moins fréquentés qui offrent des expériences uniques. Le parc national du lac Manyara, compact avec ses 330 kilomètres carrés, se distingue par ses lions arboricoles, phénomène rare où les félins passent une grande partie de leur temps perchés dans les acacias. Le lac alcalin qui occupe les deux tiers de la superficie du parc attire des milliers de flamants roses, créant un spectacle visuel saisissant contrastant avec le vert intense de la forêt bordant le rift.

Le parc national de Ruaha, situé dans le sud du pays, représente la deuxième plus grande aire protégée de Tanzanie avec ses 20 226 kilomètres carrés. Son éloignement relatif garantit une tranquillité rare et des rencontres animalières d’une grande authenticité. Le parc abrite d’importantes populations d’éléphants, estimées à plus de 10 000 individus, ainsi que l’une des plus fortes concentrations de lions d’Afrique. La rivière Great Ruaha, artère vitale du parc, crée des paysages spectaculaires où se côtoient crocodiles, hippopotames et une multitude d’espèces venant s’abreuver.

Ruaha tanzanie

Le parc national de Katavi pousse encore plus loin le concept de safari hors des sentiers battus. Extrêmement isolé dans l’ouest tanzanien, ce parc de 4 471 kilomètres carrés reçoit seulement quelques centaines de visiteurs par an. Pourtant, durant la saison sèche, il offre des concentrations d’hippopotames et de crocodiles parmi les plus impressionnantes d’Afrique. Les plaines inondables se transforment alors en arènes naturelles où la lutte pour la survie se joue chaque jour sous les yeux de rares témoins privilégiés 🦛.

Ces destinations alternatives permettent de composer des itinéraires originaux, loin des foules, tout en découvrant des facettes méconnues de la Tanzanie sauvage. Les coûts d’accès restent généralement similaires aux parcs majeurs, mais l’infrastructure touristique y est moins développée, ce qui peut représenter un avantage ou un inconvénient selon les attentes de chacun.

Quand partir et comment optimiser son safari

La période de visite influence considérablement l’expérience de safari en Tanzanie. La saison sèche, s’étendant de juin à octobre, constitue généralement le moment optimal pour observer la faune. Les animaux se concentrent autour des points d’eau permanents, facilitant leur localisation, et la végétation moins dense améliore la visibilité. Cette période correspond également à la haute saison touristique, avec pour conséquence une fréquentation accrue et des tarifs d’hébergement plus élevés, pouvant doubler voire tripler par rapport à la basse saison.

La petite saison sèche, entre janvier et février, offre une alternative intéressante avec des températures agréables et moins de visiteurs. Dans le Serengeti, c’est la période des naissances où les plaines du sud se transforment en nurserie géante, offrant des scènes attendrissantes de jeunes gnous, zèbres et gazelles faisant leurs premiers pas. Les prédateurs profitent de cette abondance de proies vulnérables, créant des opportunités exceptionnelles d’observer des interactions prédateur-proie. Les photographes animaliers considèrent souvent cette période comme l’une des plus productives de l’année.

lion tanzanie

Les saisons des pluies, d’avril à mai pour la longue saison et de novembre à décembre pour la courte, sont généralement délaissées par les touristes. Pourtant, elles présentent certains avantages indéniables : tarifs considérablement réduits, parcs quasiment déserts, paysages verdoyants et luminosité exceptionnelle pour la photographie. La pluie tombe rarement toute la journée, se manifestant plutôt par des averses violentes mais courtes, souvent en fin d’après-midi. Les oiseaux migrateurs enrichissent la diversité ornithologique, et les naissances chez de nombreuses espèces créent une atmosphère particulière de renouveau 🌧️.

L’organisation d’un safari nécessite une planification minutieuse, surtout pour les périodes de haute affluence où les meilleurs hébergements se réservent plusieurs mois à l’avance. Le budget varie considérablement selon le niveau de confort recherché, avec des safaris économiques en camping commençant autour de 200 dollars par personne et par jour, tandis que les safaris de luxe peuvent dépasser 1000 dollars par jour. Ces tarifs incluent généralement les droits d’entrée, le transport en 4×4 avec toit ouvrant, l’hébergement et la plupart des repas.

4.9/5 - (39 votes)

Ça peut vous intéresser