Rando et alimentation : quoi manger selon la durée du trek

Rando et alimentation : quoi manger selon la durée du trek

Partir en randonnée, c’est avant tout une aventure qui sollicite intensément le corps. Que vous prévoyiez une sortie de quelques heures ou un trek de plusieurs jours en autonomie, l’alimentation joue un rôle déterminant dans votre confort, votre endurance et votre plaisir. Trop souvent négligée lors de la préparation, elle peut pourtant transformer une sortie agréable en calvaire, ou au contraire, vous porter jusqu’au sommet avec le sourire. 🏔️

L’enjeu est simple : fournir à votre organisme l’énergie nécessaire au bon moment, sans alourdir le sac à dos ni risquer de panne sèche en plein effort. Chaque type de randonnée impose ses propres contraintes. Une marche de deux heures en forêt ne demandera pas la même stratégie nutritionnelle qu’un trek itinérant de cinq jours en montagne. Entre praticité, poids, conservation et apports énergétiques, il faut savoir jongler avec plusieurs paramètres pour composer des repas efficaces et savoureux.

Dans cet article, nous allons explorer ensemble les meilleures pratiques alimentaires adaptées à chaque durée de randonnée. Vous découvrirez comment nourrir votre corps de manière optimale, en fonction de l’intensité de l’effort et de la logistique terrain. Prêt à faire le plein de bonnes idées ? C’est parti ! 🎒

Comprendre les besoins énergétiques en randonnée

Avant de plonger dans le concret, il est essentiel de saisir ce qui se passe dans votre corps pendant l’effort. Une journée de marche en montagne peut vous faire brûler entre 2500 et 4000 calories, parfois davantage si le dénivelé est important ou si les conditions sont difficiles. À titre de comparaison, une personne sédentaire consomme en moyenne 1800 à 2200 calories par jour. La différence est massive.

Votre organisme puise son énergie principalement dans trois sources : les glucides, les lipides et les protéines. Les glucides constituent le carburant rapide, celui qui alimente vos muscles lors des montées soutenues. Les lipides, eux, fournissent une énergie de fond, idéale pour les efforts longs et modérés. Enfin, les protéines interviennent surtout dans la récupération musculaire, essentielle après une grosse journée de marche.

En trek, l’équilibre entre ces nutriments devient stratégique. Il ne suffit pas de manger en grande quantité : il faut manger au bon moment et avec les bons aliments. Un randonneur expérimenté sait qu’une barre énergétique bien placée vaut mieux qu’un sandwich complet avalé trop tard. L’hydratation joue également un rôle majeur, car même une déshydratation légère diminue les performances et augmente la fatigue. Comptez au minimum 2 à 3 litres d’eau par jour, voire plus en altitude ou sous la chaleur. ☀️

Alimentation pour une randonnée de quelques heures

Pour une sortie courte, de deux à quatre heures environ, pas besoin de bouleverser vos habitudes alimentaires. L’objectif reste simple : partir avec un petit réservoir plein et prévoir une collation légère si la balade s’éternise un peu. Si vous avez pris un bon petit-déjeuner équilibré avant de partir (pain, confiture, fruit, boisson chaude), vous devriez tenir sans problème.

Emportez néanmoins de quoi grignoter : une pomme, quelques fruits secs, une barre de céréales ou même un petit sandwich si vous prévoyez une pause pique-nique. L’idée est d’avoir un en-cas facilement accessible, qui ne pèse rien et se glisse dans une poche latérale. Pensez aussi à une gourde ou une petite bouteille d’eau, histoire de vous hydrater régulièrement, surtout si la marche est dynamique.

Ce type de randonnée ne sollicite pas intensément vos réserves énergétiques. Vous pouvez donc vous permettre de manger léger et de profiter simplement du plaisir de marcher. L’erreur classique ? Partir le ventre vide ou ne rien prévoir du tout. Même sur une courte distance, une petite fringale peut gâcher le plaisir. Alors autant anticiper avec un minimum de prévoyance ! 🍎

Alimentation pour une randonnée de quelques heures

Nutrition pour une journée complète de marche

Quand la randonnée s’étend sur toute une journée, avec six à huit heures de marche effective, la gestion de l’alimentation prend une toute autre dimension. Vous allez brûler une quantité considérable de calories et votre corps aura besoin d’être alimenté régulièrement pour maintenir le rythme. Ici, la stratégie repose sur trois piliers : un bon petit-déjeuner, des collations fractionnées et un vrai repas à midi.

Le matin, misez sur des glucides complexes (pain complet, flocons d’avoine, muesli) associés à un peu de protéines (œuf, fromage, yaourt) et à une boisson chaude. Ce socle énergétique vous permettra de démarrer fort. Pendant la marche, prévoyez de manger toutes les deux heures environ : fruits secs, oléagineux (amandes, noix, noisettes), barres énergétiques maison ou du commerce, pâtes de fruits, chocolat noir. Ces aliments offrent un excellent rapport poids-énergie et se conservent parfaitement dans le sac.

À midi, accordez-vous une vraie pause déjeuner. Un sandwich garni (jambon, fromage, salade), une salade de pâtes préparée à l’avance, ou encore des wraps sont des options pratiques et nourrissantes. Complétez avec un fruit frais et un carré de chocolat. L’important est de manger suffisamment pour recharger les batteries sans s’alourdir au point de rendre la reprise difficile. En fin de journée, après l’effort, un repas chaud et complet sera votre meilleur allié pour bien récupérer. 🔥

Que manger lors d’un trek de plusieurs jours

Les treks itinérants de trois à cinq jours (ou plus) imposent des contraintes logistiques bien spécifiques. Vous devez transporter toute votre nourriture sur le dos, ce qui signifie faire des choix judicieux en termes de poids, d’encombrement et de conservation. Oubliez les aliments frais et périssables : place aux produits déshydratés, lyophilisés ou longue conservation.

Les repas lyophilisés sont devenus incontournables dans l’univers du trekking. Légers, compacts et savoureux (quand ils sont de bonne qualité), ils offrent un apport calorique élevé et se préparent en quelques minutes avec de l’eau chaude. Vous trouverez des gammes variées : plats complets, soupes, desserts. Comptez environ 600 à 800 calories par sachet. Pour le petit-déjeuner, les flocons d’avoine instantanés, le muesli, les purées de fruits ou les boissons cacaotées en poudre fonctionnent très bien.

Côté collations, privilégiez les aliments énergétiques et peu volumineux : fruits secs (abricots, dattes, figues), oléagineux (mélange de noix et amandes), barres de céréales, chocolat noir, pâtes d’amande, saucisson sec, fromage à pâte dure. Pensez aussi aux soupes déshydratées pour le soir, elles réconfortent et réhydratent après une grosse journée. Enfin, n’oubliez pas les sachets de thé, café soluble ou tisanes : une boisson chaude en altitude, c’est un vrai moment de bonheur. ☕

Exemple de menu sur trois jours

Voici un exemple concret pour vous aider à organiser vos rations :

  • Jour 1 : Petit-déjeuner avec flocons d’avoine et fruits secs, déjeuner avec tortillas et thon, collations de barres et noix, dîner avec plat lyophilisé (poulet-riz)
  • Jour 2 : Petit-déjeuner avec muesli et lait en poudre, déjeuner avec pain de mie et saucisson, collations de chocolat et fruits secs, dîner avec soupe et purée lyophilisée
  • Jour 3 : Petit-déjeuner avec crêpes instantanées, déjeuner avec wraps et fromage, collations de pâtes de fruits, dîner avec nouilles asiatiques déshydratées

Cette organisation permet de varier les plaisirs tout en optimisant le poids transporté. Adaptez les quantités selon votre appétit et l’intensité de l’effort. 🥾

Les erreurs alimentaires à éviter en trek

Même avec les meilleures intentions, il est facile de commettre des erreurs qui peuvent compromettre votre confort ou vos performances. La sous-alimentation figure en tête de liste : beaucoup de randonneurs, par souci de légèreté, emportent trop peu de nourriture et se retrouvent en déficit énergétique. Résultat : fatigue excessive, baisse de moral, risque accru de blessures. Ne lésinez jamais sur les rations, surtout en altitude où les besoins augmentent.

À l’inverse, certains tombent dans le piège de l’excès de poids inutile. Transporter des boîtes de conserve, des fruits frais lourds ou des aliments périssables sur plusieurs jours n’a aucun sens. Chaque gramme compte dans un sac de trek. Privilégiez toujours les produits déshydratés ou lyophilisés, plus légers et tout aussi nutritifs.

Autre erreur classique : négliger l’hydratation. Boire uniquement lors des pauses ne suffit pas. Hydratez-vous régulièrement, par petites gorgées, tout au long de la journée. En montagne, le froid et l’altitude masquent souvent la sensation de soif, mais votre corps perd de l’eau en permanence. Équipez-vous d’une poche à eau ou de plusieurs gourdes facilement accessibles. Et si vous passez par des points d’eau naturels, pensez aux pastilles purifiantes ou au filtre portable. 💧

Astuces pratiques pour optimiser votre alimentation

Au-delà des grands principes, quelques astuces concrètes peuvent vraiment faire la différence sur le terrain. Première astuce : préparez des rations journalières individuelles avant de partir. En pré-portionnant chaque journée dans un sac séparé, vous gagnez un temps fou et évitez de farfouiller sans cesse dans votre sac. Étiquetez chaque sachet (Jour 1, Jour 2, etc.) pour une organisation optimale.

Deuxième conseil : testez vos repas lyophilisés à la maison avant le départ. Tous ne se valent pas en termes de goût et de satiété. Certaines marques sont plus qualitatives que d’autres. Mieux vaut découvrir vos préférences dans votre cuisine plutôt qu’au fond d’une vallée isolée. Pensez aussi à emporter un petit réchaud fiable et du combustible en quantité suffisante.

Troisième astuce : emportez toujours un surplus alimentaire d’urgence, l’équivalent d’une journée supplémentaire. En cas d’imprévu (changement météo, blessure, retard), vous serez soulagé d’avoir ces réserves. Enfin, n’oubliez pas le plaisir : glissez une petite douceur dans votre sac, un chocolat de qualité ou un sachet de bonbons. Ces petits réconforts moraux sont précieux après une étape difficile. ✨

bivouac sauvage

FAQ

Peut-on perdre du poids en faisant un trek de plusieurs jours ?

Oui, il est courant de perdre du poids lors d’un trek de plusieurs jours, car les dépenses caloriques dépassent souvent les apports alimentaires. Toutefois, l’objectif principal d’un trek reste la progression, le plaisir et la sécurité. Il est essentiel de manger suffisamment pour maintenir votre niveau d’énergie, favoriser la récupération et éviter la fatigue excessive.

Que faire si on manque de nourriture en plein trek ?

Gardez votre calme et rationnez les provisions restantes. Priorisez les aliments les plus caloriques et limitez les efforts superflus. Si possible, dirigez-vous vers le point de ravitaillement le plus proche ou sollicitez l’aide d’autres randonneurs. Cette situation souligne l’importance d’emporter systématiquement une ration de secours.

Les barres énergétiques sont-elles vraiment utiles ?

Oui, elles sont particulièrement utiles en trek. Elles apportent des calories rapidement assimilables, se transportent facilement et se consomment sans arrêt prolongé. Privilégiez des barres riches en glucides et en lipides, avec peu d’additifs. Il est également possible de préparer des barres maison à base de flocons d’avoine, de miel et de fruits secs.

Comment gérer l’alimentation en altitude ?

En altitude, l’appétit diminue fréquemment alors que les besoins énergétiques augmentent. Fractionnez vos prises alimentaires, favorisez les aliments faciles à digérer comme les glucides simples et mangez même en l’absence de sensation de faim. L’hydratation est primordiale : visez au minimum 3 à 4 litres d’eau par jour pour limiter les effets de l’altitude. 🏔️

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